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lundi 30 avril 2012

Application du bouche-pores à la pierre ponce

La guitare classique est maintenant arrivée à l'étape de la finition.
Le pont a été posé, la table d'harmonie scellée à la gomme laque, et le tout fini à la lame d'ébéniste. Les arrêtes ne sont pas encore arrondies. C'est pour empêcher de tacher la table d'harmonie que nous la scellons avant tout, même l'arrondi de la fileterie.

Nous voici donc à l'étape du bouchage de pore. Pour commencer, il faut sceller la surface. Ensuite, on applique la pierre ponce (fine 0000) à la main en frottant pour la faire entrer dans les pores.
 Une fois que la surface est pleine de blanc, on prend un coton fromage saturé de gomme laque épaisse et on l'applique perpendiculairement au grain.
Il n'est pas nécessaire d'attendre que la gomme laque soit parfaitement sèche pour appliquer de la pierre ponce à nouveau.

Une fois que nous étions satisfaits du résultat, nous l'avons laissé se reposer pendant 4 jours et nous l'avons sablé de finition puis arrondis les arrêtes.

Nous commençons donc le poli français!


dimanche 29 avril 2012

Pour vous mettre en appétit!

Vous aurez remarqué que j'ai ajouté un lien il y a quelques semaine, Sauer and Steiner toolworks. Ça vaut la peine d'être vue.

J'ai été en contact avec le travail de Konrad Sauer pour la première fois grâce à la page couverture du magazine de Lee-Valley de mai 2010. Un rabot merveilleux, d'un type que j'avais jamais vue avant. Une révélation. Après un peu recherche, j'ai appris que c'était un rabot ''infill'', un type de rabot qui a été popularisé entre les années 1850 et 1950 principalement par deux compagnies Britanniques : Norris et Spiers.



Ce qui fait qu'un rabot est ''Infill'' (désolé, je ne trouve pas de terme français) sont les pièces de bois qui sont insérées dans le corps. Celles-ci sont généralement faites de bois dense comme le palissandre ou l'ébène pour ajouter à la masse du rabot ce qui permet une meilleure inertie en plus d'être très agréable visuellement.

Sauf dans certains cas exceptionnels, le corps métallique de ces rabots n'est pas en fonte, c'est un assemblage de trois plaques qui vont former la semelle et les côtés. Pour ceux qui veulent prendre le temps d'y penser, essayez de trouver comment ont étés assemblées les pièces du rabot dans la photo ci dessous. Les queues d’arondes ne sont pas toutes découpées à l'avance. L'une des pièces est découpée avec des queues d'arondes alors que l'autre est découpé avec des tenons. Ensuite, les pièces sont assemblées les tenons sont martelée pour que le métal s'écrase dans la cavité qui a été limée dans l'autre pièce. C'est très peu claire, je sais, cherchez sur google ou youtube, vous trouverez sûrement de quoi éclaircir le mystère. Une seule chose est facile à capter, assembler deux pièces de métal de cette façon sans qu'aucun joint de paraisse est particulièrement difficile. C'est un travail de moine (de luthier).











 Après avoir rencontré Konrad et vue la qualité de son travail étinceler en temps réel (non, je n'en mets pas trop), j'étais... je ne trouve pas les mots.

Konrad est extrêmement sympathique. J'ai même osé lui poser la question : Pourquoi utiliser des bois aussi précieux aux luthiers pour fabriquer des rabots? Lui de répondre :'' J'achète mon bois de différentes sources, il doit être bien vieillit pour s'assurer qu'il ne va faire tordre le rabot. Quand je vois des pièces assez grandes et belles pour fabriquer des guitares, je les achètes et les revend à mes amis luthiers.''

Il travaille principalement manuellement, limant les angles et queues d'aronde,  ajustant les pièces de bois parfaitement dans leur lit métallique, aplanissant la semelle du rabot terminé sur un marbre et polissant au tampon tout ce qui est de bois. Ça paraît aussi dans ses projets d'ébénisterie, allez voir sur son blogue la table à café en érable (avril 2011).

 La finesse de son travail est remarquable et impressionnante, je pourrais passer des heures à décrire ces rabots sans pourvoir mentionner tous les détails. Pour avoir une idée plus précise de ce qui en est et de pourquoi je m’emballe en écrivant à leur propos, il faut voir et essayer ces instruments.

Konrad sera présent lors de l’événement Lie-Nielsen à Montréal le 4 et 5 mai prochain. Je vous propose fortement d'y être. Vous y apprendrez sûrement énormément sur l'utilisation et l'ajustement des rabots en plus d'avoir la chance d'essayer pleins d'outils sur lesquelles vous vous posez des questions.



Colin















mercredi 25 avril 2012

La guitare Catherine enfin terminée!

Depuis que nous sommes arrivées au Texas, Colin et moi avons travaillé sur plusieurs guitares. La plus importantes de celles-ci est la guitare Catherine 18'' et aujourd'hui 25 avril Stephen a mis les corde dessus.

Ces derniers jours, Taka a préparé le chevalet, Colin a préparé le pick guard et le sillet de tête, j'ai préparé le cordier et Stephen c'est occupé de la finition de la guitare.

Toutes les pies d'ébène devaient être parfaitement polies donc, parfaites. Je vais donc brièvement parler de la préparation du cordier vu que c'est moi qui l'ait fait.

D'abord, je devais faire une rampe pour l'entrée et la sortie des boules de cordes. J'ai donc effectué cet étape avec mon tout nouveau couteau en damascus (Je l'aime tellement que je crois que je vais faire un  article là dessus). Ensuite, j'ai tout égalisé à la lime puis j'ai sablé le tout et champ freiné les arrêtes avec le même style que le pick guard déjà fait par Colin question d'unité esthétique, pui sj'ai poli le tout.

Donc aujourd'hui, Stephen a mis les cordes! Tout d'abord, c'était une guitare. Après 20 minutes, c'était une véritable bombe 18'' de puissance! Et ce n'est que la première journée.

Des photo? Bien sûr!










  Vincent

mardi 17 avril 2012

Préparation des barrages de guitare classique


 Il y a plusieurs projets en cours en ce moment à l'atelier. En tout, 9 guitares sont à différents stades de construction, on commence à manquer de place! Ces jours-ci, je me suis penché sur les barrages de table et de dos d'une guitare classique.

Nous avons débités les barrages il y a quelques semaines, donc il ne reste qu'à les mettre aux dimensions finales, à les ajuster aux formes (pour certains) et à les coller.

Il y a différentes façons pour mettre les barrages aux dimensions voulues, mais celle-ci est la plus efficace que j'ai vue pour obtenir un résultat de qualité supérieure. J'ai utiliser la table à jointer de Stephen, c'est un outil bien pensé qui sauve du temps et beaucoup de troubles. S'il est bien utilisé, les barrages qui en sortent ont des surfaces de collage parfaites.




Je l'ai utilisé en combinaison avec le compas d'épaisseur et deux rabots ajustés pour différentes coupes. La table à jointer mérite un peu d'attention. Elle est composée de plusieurs morceaux d'érable collés côte-à-côte, c'est a dire que le grain du bois va dans le sens de la largeur et non de la longueur. C'est pour éviter que les mouvement du bois dû à l'humidité cause des distorsions à la surface de référence. Je pourrais aussi ajouter que ça ressemble étrangement à un bout d'établi coupé. Vue du haut, on voit les différentes coches qui permettent d'insérer un bloc qui va bloquer le barrage lors de la coupe et l'espaceur en place pour les petits barrages. Vue du bout, on voit les différents étages et profondeurs qui permettent de débiter différents barrages. Vidéo explicative à la fin!







Étant donné qu'on a débités les barrages proprement Vincent et moi, ils ont tous deux faces adjacentes déjà propres. Je commence par tous les mettre à la largeur finale en utilisant le chant propre contre la surface de référence. En fait j'utilise un espaceur pour me permettre de raboter aussi petit.


Ensuite, je met en épaisseur. C'est ici que je vais expliquer la technique que j'ai utilisé pour mettre en largeur, seulement, je porte une attention particulière à l'épaisseur puisque c'est là que la qualité des surfaces de collage va-t-être déterminée. Comme je le disais plus tôt, j'utilise deux rabots pour avoir deux coupes différentes, l'une forte, l'autre fine.
Ma coupe forte prend un dixième de millimètre (0,1mm), la fine en prend un  cinquantième (0,05mm). Je les ai ajustés en cours de route.

Je commence donc par nettoyer la dernière face sciée (avec la coupe forte) et je mesure pour me donner une idée plus précise de l'épaisseur. Je pose ensuite la face que je viens de nettoyer contre la face de référence pour m'assurer que la surface de barrage à laquelle je me réfère pour la coupe est bien droite. Avec l'épaisseur en tête, j'enlève de la matière (coupe forte) jusqu'à ce qu'il me reste 0,1mm à enlever. Je change de rabot pour prendre deux coupes fines. Le barrage est d'épaisseur et la surface de collage est parfaitement plane!

Cette technique est assez rapide (plus même que dans le vidéo) et le résultat est...parfait. Bientôt, plus de matériel sur l'ajustement des barrages dans les voûtes et le collage.


Salut

Colin



Désolé pour la qualité de la vidéo, c'est tourné avec un Iphone.





jeudi 12 avril 2012

Nettoyer et mettre d'épaisseur un dos, une table et des éclisses de guitare classique

Aujourd'hui, nous avons travaillés pour vrai, car une fois la journée finie j'étais en sueur!


Colin et moi nous sommes affairés à la mise en épaisseur et la préparation des surfaces d'un nouveau projet, une guitare classique à pan coupé.


Colin s'est d'abord attaqué à la table d'harmonie. Pour se faire, il a dû utiliser une table à succion mobile spécialement faite pour les plaques classiques. Étant donné que j'adore le fait que les plaques soient tenues seulement par succion, je vais approfondir cette technique en premier lieu.

Pour immobiliser une table d'harmonie ou un dos à l'aide d'un «vaccum system» c'est simple vous avez besoin d'une pompe,d'un filtreur pour empêcher la poussière d'aller dans la pompe, d'une planche ayant une rainure de la forme de votre guitare, d'un caoutchouc dans celle-ci et d'un tube reliant le tout!


Une fois que Colin a mis la table d'harmonie sur la planche à succion, il a sorti mon #62 de Lie-Nielsen. Il a d'abord utilisé ma lame de bois mous affûtée à 35 degré qu'il a pris le soin de rafraîchir. Ensuite, avec la coupe assez fine il a caressé la pièce. La technique consiste à couvrir toute la surface de la table en faisaint des passes diagonales dans les deux sens, puis finir par des passes dans le sens du grain. Colin a recommencé ce cycle jusqu'à obtention d'une belle surface. Il a d'abord commencé par l'extérieur et à fini par l'intérieur en mesurant pour être certain d’atteindre la bonne dimension.

Ensuite, Colin a placé le dos sur la table suceuse et a repris mon rabot à angle faible, mais cette fois-ci avec ma lame de 50 degré. Cette fois-ci le rabot avait une coupe beaucoup plus fine vu que ce bois est très dur surtout lorsqu'on le compare au cèdre. C'était vraiment beau à voir! Il a utilisé la même technique que pour la table d'harmonie en ce qui a trait de l'orientation des coups de rabot. Une fois la surface très propre, ce n'est pas assez pour nous, Colin sort sa lame d'ébéniste affûtée à point et rend la surface aussi réfléchissante qu'un crâne chauve. Puis, il tourne la pièce de côté et lui donne autant d'amour.

Pour ma part, je me suis occupé des éclisses de cette guitare. Une fois les éclisses coupés à la bonne dimension et amincies avec la scie à ruban, je devais les mettre d'épaisseur. Pour ce faire, j'ai pris mon «smoothing plane» que j'ai équipé de ma lame dentelée. (J'ai utilisé cette lame, car la surface de scie à ruban est trop en laveuse pour utiliser une lame conventionnelle) Ma technique était bien différente à celle de Colin, vu que nous n'avons pas de table à succion pour les éclisses. (à venir!!) J'ai donc mis un bout de l'éclisse sous serre et travailler une moitié à la fois. Mes coups de rabots était droit, mais mon rabot en angle par rapport à la pièce afin d'éviter les déchirures. Je mesurait souvent, vu que la scie à ruban n'avait pas fait un travail régulier. À la fin, j'ai utilisé le rabot à racler Lie-Nielsen de Colin. Je l'utilisait afin d'enlever le gros des marques de dents et les endroits encore un peu trop hauts. Pour finir, j'ai donné tout mon amour à ces côtés en les raclant de ma lame d'ébéniste la plus fine pour les préparer à l'étape la plus stressante de leur vie, le ployage.


Pour finir notre journée, un petit spectacle jazz d'un ami et client de Stephen, Khabu. C'était vraiment intéressant!


Aux questions!


Vincent

mercredi 11 avril 2012

Photos inédites


Préparation de barrages pour la guitare Texas





Plein de barrages pour quelques classiques

Et leur copeaux


La toute nouvelle guitare à Taka...merveilleux!

Guitare à Yoshimitsu



Main Street, Houston


Nouvelle Semi-hollow, table en séquoïas pré-colombien!








マタネ!                                                       












Colin